Kassaman binnazilat ilmahiqat..." le plus noir des crimes est celui qui consiste à obscurcir la conscience politique et d’égarer tout un peuple" d'Emile ZOLA

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Le nom de ce blog est sans doute évocateur de notre "nachid el watani" tant décrié par le passé parce que, associé au pouvoir Algérien illégitime. Après des décennies de disettes. Je voudrais faire de cet espace, un coin où tous mes compatriotes et autres amoureux de libertés, de démocratie, ou tout simplement d'histoire pourraient s'exprimer librement. En ce sens, nous vous souhaitons la bienvenue. En hommage à Nacer Hachiche, repose en paix et à bientôt ! Pour garder le contact avec notre chère patrie : http://www.alger-presse.com/index.php/presse-fr


Ubu boulanger en Algérie par un contribiteur

Publié par The Algerian Speaker sur 1 Avril 2016, 20:17pm

Catégories : #CHI IDDAHAKK ou CHI IBBEKKI

Ubu boulanger en Algérie par un contribiteur

Le pain, aliment sacré des Algériens, se fait de plus en plus rare, et pour cause, les boulangers, vendant à perte, mettent la clé sous la porte.

Durant le mois de Ramadan, davantage que d’ordinaire, le prix des denrées alimentaires explose. Le tarif de la viande rouge triple, celui de la volaille double, les féculents, les fruits et légumes augmentent et même le pain, l’aliment «sacré» de tout Algérien.

On trouve du pain sur toutes les tables, à toutes les sauces et dans toutes les recettes possibles. Qui n’a jamais goûté un sandwich frites/omelette à Alger ?

Pourtant, aujourd’hui, nous ne sommes pas en période de Ramadan. Aujourd’hui, plus qu’hier et avant-hier, la baguette de pain devient rare, difficile à trouver. Les boulangeries, tour à tour, mettent la clé sous la porte, tant et si bien que dans la capitale, on ne trouve pas assez de boulangeries pour nourrir toute la population.

Pourquoi autant de fermetures ?

En Algérie, peut-être plus qu’ailleurs, l’Etat interventionniste, fixe le prix du pain, aujourd’hui à, peu ou prou, 7,5 dinars algériens. Un prix fixé qui, paradoxalement, ne tient pas compte du coût de revient du pain à 13 dinars. Presque le double. Comment un boulanger espère-t-il obtenir une marge minimum lui permettant de survivre, devant une telle absurdité ?

Première victime, le client fait la queue pendant de longues minutes pour trouver sa baguette, ou prévoit l’achat à l’avance, d’une dizaine de baguettes, ce qui accélère bien évidemment la pénurie.

Doit-on seulement blâmer le gouvernement ?

La farine, composante essentielle de la fabrication d’une baguette de pain est victime, comme d’autres biens économiques tels que l’essence, d’un détournement sur le marché noir. Bénéficiant, là aussi, d’une subvention étatique pour la farine, certains grossistes n’hésitent pas à revendre celle-ci pour plus cher, à quelques exploitants tunisiens ou marocains, leur permettant d’accroître leur profit. Un cycle économique absurde donc, aboutissant à une situation tout aussi rocambolesque : le client, achetant des dizaines de baguettes à l’avance, finit par jeter le surplus, entraîne le gaspillage d’un bien «sacré» et de première nécessité.

Que faire ?

Comment couper court à ce cycle infernal ? La solution serait-elle de couper les subventions sur les denrées de première nécessité ? Cela risquerait d’accroître les inégalités au sein de la population, laissant les plus pauvres souffrir de la faim.

Augmenter le prix du pain ? A un prix de vente égal ou légèrement supérieur au prix de revient, les grossistes pourraient succomber à la «préférence nationale» et délaisser un trafic au noir. Les boulangers pourraient, eux aussi, ainsi faire à nouveau du profit, ouvrir de nouveaux établissements pour remédier à une pénurie croissante, et peut-être même, embaucher de nouveaux et jeunes artisans boulangers.

Visiblement, le gouvernement a choisi d’importer, encore et toujours plus d’importation à l’heure où ce même gouvernement, alerte le pays face à la crise économique due à la chute du cours du baril de pétrole. Une importation d’un blé moins cher, permettant de ne pas augmenter le prix du pain, permettant surtout de garder un statu quo.

Choisissons-nous alors de rester dans ce statu quo, accablant, quitte à ce que le gouvernement finisse par répondre au peuple : «S’ils ne mangent pas de pain, qu’ils mangent de la brioche !», pour reprendre la phrase attribuée à Marie-Antoinette.

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